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Ecole du dimanche
PLAN
- Introduction : Signification, Origine et Implication de l’Ecole du Dimanche
- Organisation et fonctionnement d’une Ecole du Dimanche
- Modèles de leçons : juniors, jeunes et adultes
- L’Ecole du Dimanche et l’Eglise
1. INTRODUCTION : SIGNIFICATION, ORIGINE ET IMPLICATION DE L’ECOLE DU DIMANCHE
1.1. INTRODUCTION : SIGNIFICATION
Selon Clate E. Raymond, « l’Ecole du Dimanche est un puissant outil vital pour l’éducation biblique de l’Eglise et de l’évangélisation. » Bill Wilson, à son tour affirme ce qui suit : « Nous croyons que l’Ecole du Dimanche devrait être l’heure la plus passionnante de la semaine » Il s’agit premièrement d’une véritable classe pour les chrétiens, et le jour choisi est ici le Dimanche. Nous aurons ainsi besoin des objectifs clairs et d’une bonne organisation pour notre Ecole du Dimanche. Ensuite, des bons dirigeants et enseignants qui se soumettent à la Parole de Dieu et qui sont utilisés par le Saint-Esprit Nous devons être des bons exemples de ceux qui ont reçu la vérité biblique qui a changé nos vies et qui influencera ceux qui vont nous suivre.
Comme je viens de le noter, l’école du dimanche n’est pas seulement pour les enfants comme plusieurs le croient encore, mais une école avec des classes qui répondent aux différents besoins des différents groupes d’âges parmi les chrétiens.
De toutes les époques, l’Ecole du Dimanche a été donnée, peut-être sous plusieurs appellations, pour répondre au besoin d’une société en détresse et dont les dangers guettent, non seulement le passé et le présent, mais encore et aussi le futur. A l’origine de notre ère, l’Ecole du Dimanche était une volonté des chrétiens d’atteindre les enfants des rues sans issus, mais de nos jours, les chrétiens semblent outrepasser une volonté manifeste. Alors que le principe reste le même: de pour faire face à une société totalement en détresse depuis l’enfant jusqu’à l’adulte, il a fallut une Ecole du Dimanche en Angleterre, de même, il nous faut une Ecole du Dimanche pour faire face à l’inquiétante dégradation de la moralité et l’étonnante dépravation de moeurs que dont les effets négatifs sont ressentis presque à tous les niveaux en RDC et pourquoi pas au sein de l’Eglise en général, et l’ECC en particulier.
Pour bien comprendre ce qu’est l’Ecole du Dimanche, nous estimons utile de présenter en quelques lignes notre mission de l’Ecole du Dimanche, notre vision pour l’Ecole du Dimanche, ce que nous pouvons faire et ce que n’est pas l’Ecole du Dimanche et ce qu’elle est réellement
1.1.1. Notre Mission de l’Ecole du Dimanche
La mission de l’Ecole du Dimanche pour l’Eglise du christ, dans son département de l’Education chrétienne est :
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Faire prendre conscience et apprécier la valeur l’Ecole du dimanche pour les enfants, les jeunes et les adultes dans le Royaume de Dieu. Ils sont « des disciples en formation », pas « des disciples en attente. »
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Encourager les Eglises membres à encadrer efficacement la personne entière : physiquement, mentalement, émotionnellement, socialement et spirituellement, et cela dès sa plus jeune enfance jusqu’à son âge le plus avancé.
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Encourager et équiper les leaders d’église afin d’intégrer entièrement les enfants et les jeunes dans la vie et le ministère de l’église dans la communauté nationale.
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Encourager et assister les parents à élever leurs enfants et leurs jeunes spirituellement, les conseiller et les encourager pour les aider à grandir comme des disciples de Christ. C’est pour cette raison qu’il y a une école du Dimanche dans chacune de nos communautés membres. Mais nous ne voulons pas non plus négliger les adultes qui devraient être des disciples actifs dans nos églises locales.
2. Notre Vision de l’Ecole du Dimanche
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Nous envisageons de faire de l’Eglise du Christ une communauté de foi pour toutes les générations où les enfants, les jeunes et les adultes sont aimés et valorisés, où ils sont encadrés et intégrés dans la famille de Dieu qui est l’Eglise par une grande variété de moyens et de méthodes et où ils ont l’occasion d’exercer des ministères envers d’autres de façons appropriées à leur âge, développement, capacités et dons spirituels.
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Nous estimons que le cours de religion ne suffit pas à transformer nos enfants et jeunes gens en chrétiens authentiques. C’est pour cela que nous pensons que le programme de l’école du Dimanche soit pris en compte dans le programme national pour toutes nos écoles. En d’autres termes, il est possible de donner la vision biblique et chrétienne á l’ensemble de cours dans nos écoles protestantes.
3. Que peut-on faire?
Pour y parvenir, voici ce qu’il faut :
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S’engager à apporter un changement surtout dans la vie des enfants et des jeunes. Promettre de bâtir un monde différent pour les enfants et les jeunes dans les vingt prochaines années.
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Comprendre les objectifs et les stratégies ci-dessous :
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Que chaque année, chaque église évalue les problèmes sensibles auxquels les enfants et les jeunes font face dans sa communauté et mette sur pied un mécanisme de solution. Ce programme peut aussi se faire en consultation avec le département de l’Education Chrétienne, branche « Ecole du Dimanche ».
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Etre conscient de ce dont les enfants et les jeunes ont besoin pour avoir une vie de qualité dans tous les domaines (physique, mental, spirituel, social et émotionnel). D’où, créer un moyen d’identifier les besoins réels et les problèmes des enfants et des jeunes dans votre communauté par des questions ci-dessous :
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Est-ce qu’il y a un besoin dans notre église ou communauté? Que faisons-nous pour satisfaire ce besoin?
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Que pouvons-nous faire (en plus) pour aider à satisfaire ce besoin?
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Que les églises explorent les ressources disponibles pour aider à encadrer les enfants, les jeunes et les adultes. D’où, évaluer l’état actuel de votre ministère surtout pour les enfants et les jeunes. Identifier les ressources disponibles dans l’Eglise ou la communauté : santé et bien-être, domaine éducatif, spirituel et social.
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Identifier le personnel au niveau local, provincial et national ayant une connaissance spécialisée dans divers ministères tels que ceux déjà identifiés: programmes alimentaires, cours particuliers, ministère de famille, etc. Solliciter l’aide de ces personnes.
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Que chaque église crée des ministères pour satisfaire les besoins des enfants et des jeunes. D’où, chercher des idées de ministère exercé par d’autres (même à l’extérieur de notre dénomination ou pays). Évaluer ces ministères pour satisfaire les besoins des enfants et des jeunes dans votre église. Il faut donc être intentionnel : Les ministères qui répondent vraiment aux besoins des enfants ou des jeunes ne s’improvisent pas. Ils doivent être programmés et préparés.
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Que chaque église soutienne et pourvoie aux besoins de la famille en la considérant comme une structure prescrite par Dieu pour s’occuper des enfants et des jeunes. D’où, si possible, fournir du matériel qui met en évidence les enseignements bibliques portant sur les enfants et les jeunes, particulièrement ceux qui mettent l’accent sur la responsabilité des parents dans la formation des enfants et des jeunes.
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Organiser une (ou des) conférence(s) sur le ministère de la famille au cours de la période ci-dessus fixée.
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Déclarer un mois comme étant « un mois d’amélioration du foyer » afin d’aider les familles à améliorer leur vie :
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programmer des activités familiales y relatives, telles que: Veillée de prière en famille ; Jeu de nuit où les familles restent ensemble à la maison et font des jeux ou discutent.
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Programme d’activités d’Eglise où les familles jouent ou exercent ensemble un ministère envers d’autres familles : Une série de sermons sur l’affermissement des liens familiaux ; des cultes de dévotion en famille ; Organiser un atelier qui enseigne aux parents comment renforcer l’unité familiale à travers des activités de groupe ou de famille, etc.
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Que chaque Eglise aide les enfants et les jeunes à s’identifier entièrement à Christ, à avoir une relation personnelle avec Lui. D’où aider l’église à apprécier la valeur des enfants et des jeunes.
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Fournir des ressources telles que: l’étude Biblique de Base pour enfants ; l’Étude Biblique de Base pour jeunes ; Formation des enseignants dans les domaines de l’évangélisation, du développement spirituel et à faire des disciples ; Participation à des événements spéciaux pour enfants et jeunes telles que des activités communautaires ; Mettre l’accent sur l’évangélisation, à l’Ecole du Dimanche, dans le programme et les activités de l’Eglise ; Donner à tous les enfants et aux jeunes l’opportunité d’accepter Jésus Christ comme leur Sauveur.
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Que tous les ministères dans l’église travaillent ensemble en partenariat pour intégrer les enfants et les jeunes dans la communauté de foi. D’où, partager des histoires sur la façon dont les enfants et les jeunes ont eu une influence sur le Royaume de Dieu : en aidant leurs parents, en devenant Chrétiens ou en accomplissant des projets de ministère.
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Faire des projets d’activités appropriés aux enfants, aux jeunes et à leurs familles. Fournir du matériel didactique pour les enfants et les jeunes. Raconter les histoires d’enfants et de jeunes dans votre zone qui deviennent des acteurs essentiels dans l’œuvre du Royaume.
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Que les églises trouvent des moyens de célébrer les réalisations significatives dans le domaine du développement et de la vie spirituelle des enfants et des jeunes. D’où, annoncer des événements spéciaux et des réalisations d’enfants et de jeunes. Mettre en relief certains événements comme les baptêmes ou dédicaces de bébés, la conversion, l’adhésion à l’Eglise et les événements scolaires. Fournir des récompenses et des cadeaux pour commémorer des événements spéciaux ou des réalisations.
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Que toutes les églises se consacrent activement et intentionnellement à faire des enfants et des jeunes des disciples. D’où, dispenser des leçons sur «comment faire des disciples » pour les enfants et les jeunes.
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S’assurer que chaque enfant et chaque jeune dans votre congrégation a un chrétien mature qui travaille avec lui et prie pour sa croissance et son développement spirituels. Apprendre aux parents à aider leurs enfants et jeunes à grandir spirituellement.
4. Signification de l’Ecole du Dimanche
L’Ecole du dimanche est un puissant outil vital de l’Eglise pour l’éducation et l’Evangélisation. Mais à l’Ecole du Dimanche, le peuple doit d’abord aller pour la Classe. Il nous faut donc des objectifs clairs et une bonne organisation pour notre Ecole du Dimanche ; des bons enseignants commissionnés par Dieu et conduits par le Saint-Esprit dans leurs enseignements (Clate E. Raymond, International Christian Education Association).
1.1.4.1. Ce qu’elle n'est pas
L’Ecole du Dimanche n’est pas :
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Une garderie d’enfants.
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Un atelier d’activités pratiques.
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Une église en miniature dans l’Eglise.
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L’enseignement d’une religion.
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Une école de morale.
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Enfin elle ne se substitue pas au foyer chrétien.
1.1.4.2. Ce qu’elle est réellement
L’Ecole du Dimanche est :
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Une activité de l’Eglise qui se tient généralement le Dimanche
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Un complément de l’éducation chrétienne reçue par les enfants à la maison (éventuellement).
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Un complément de l’éducation chrétienne pour différents groupes d’âges des fidèles de l’église locale.
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Une découverte de la Parole de Dieu ainsi que la connaissance et la pratique de cette Parole avec des méthodes adaptées à chaque âge.
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Un temps de prière ou d’apprentissage à prier
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Un temps de chant ou d’apprentissage à chanter
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L’occasion de faire naître chez les enfants la Foi sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu, de les aider à fortifier cette foi de leur montrer comment l’expérimenter.
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Le cadre idéal de la conversion des enfants: leur faire prendre conscience de la souillure de leur âme et de la nécessité d’être purifiés par Jésus.
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Une manière d’être utile et de travailler pour le Maître.
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C’est poser les fondements de la Parole de Dieu dans le coeur de l’enfant mais en le faisant d’une manière attractive et vivante et ceci, dans le but de l’amener au salut.
1.2. ORIGINE ET IMPLICATION DE L’ECOLE DU DIMANCHE
1.2.1. ORIGINE DE L’ECOLE DU DIMANCHE DANS LA BIBLE ET A TRAVERS L’HISTOIRE : DE SINAI A NOS JOURS.
L’idée de l’Ecole du Dimanche remonte plus loin que les 2 siècles et presque trois décennies que l’on célèbre le mouvement actuel de l’Ecole du Dimanche organisée en Angleterre. Juste, ce 200ème anniversaire du mouvement de l’Ecole du Dimanche moderne n’est certes pas la durée réelle de l’existence de l’idée biblique d’une Ecole du Dimanche. L’idée de l’Ecole du Dimanche remonte par contre à la période vétéro-testamentaire. Elle trouve plutôt sa vraie origine dans l’histoire de la nation juive. L’intention de Dieu était que la maison soit le premier endroit pour l’instruction des enfants. Malheureusement, beaucoup de parents ont négligé leur responsabilité.
Une des plus grandes raisons pour laquelle Israël se détourna de Dieu et alla éventuellement en exile était le défaut de la première agence d’instruction qui est la maison. La désobéissance spirituelle au temps des juges était le résultat direct de ce défaut des parents. Comme les parents négligèrent leur responsabilité devant Dieu pour leurs enfants, les conséquences furent visibles sur la génération incrédule et indocile qui rejeta Dieu et sa Parole. «Toute cette génération fut, elle aussi, réunie à ses ancêtres décédés, et il s’éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait pas l’Éternel, ni l’oeuvre qu’il avait accomplie pour Israël. Les Israélites firent alors ce qui est mal aux yeux de l’Éternel et ils rendirent un culte aux Baals », Juges 2.10,11.
1.2.1.1. LES ECOLES DES SYNAGOGUES
Notes : Synagogues : Nom des lieux de réunion des Juifs à l’époque du NT. Plus qu’aucune autre institution, la synagogue a marqué la foi juive. C’était là que le peuple et les dirigeants se rencontraient et qu’était enseignée la loi. En même temps qu’elle était un lieu de culte et de prière, elle constituait aussi un foyer pour la vie communautaire. Encore aujourd’hui, la synagogue est au centre de la vie religieuse juive.
La synagogue a été au départ un lieu d’instruction et de prière pendant la période de l’Exil, lorsque le culte au temple de Jérusalem était impossible; on trouve dans Ezéchiel 20.1 un élément qui pourrait expliquer son origine. L’histoire du développement des synagogues est inconnue mais au 1er siècle après J.C., il en existait une dans tous les lieux où étaient établis des Juifs; un minimum de dix hommes adultes était nécessaire pour le culte. Les grandes villes possédaient de nombreuses synagogues; une légende rapporte qu’il y en avait 394 à Jérusalem lorsque celle-ci fut détruite en 70 après J.C. Elles sont mentionnées dans les Evangiles comme des endroits où Jésus exerçait son ministère (p. exemple Luc 4.16) et les apôtres en firent le point de départ de leurs missions (p. exemple Actes 13.5, 14). Les bâtiments étaient probablement construits sur le modèle du temple de Jérusalem. Une arche contenant les rouleaux de la Loi et des Prophètes se trouvait à une extrémité, face à l’entrée; devant celle-ci et également face à l’entrée et à l’assemblée se trouvaient les premiers sièges (Matthieu 23.6) réservés aux chefs religieux. Les hommes et les femmes prenaient place dans deux parties distinctes.
Les synagogues se trouvaient sous l’autorité d’anciens qui avaient le pouvoir d’exercer la discipline et de punir les membres. Le chef de la synagogue, (Marc 5.22) supervisait le culte ; le serviteur apportait les rouleaux (Luc 4.20) et exécutait les punitions par flagellation. Un interprète paraphrasait ensuite les lectures en araméen vernaculaire. Toute personne suffisamment qualifiée pouvait prendre la parole (Luc 4.16; Actes 13.15). Le culte du sabbat comprenait cinq parties distinctes:
1. la lecture du Chema (Deutéronome 6.4-9; 11.13-21; Nombres 15.37-41);
2. la récitation de prières dont les dix-huit supplications et bénédictions;
3. la lecture d’un paragraphe de la loi, selon un cycle de trois ans à l’origine;
4. la lecture d’une portion des Prophètes, le choix étant peut-être laissé au lecteur (#Lu 4.16);
5. l’explication de l’Ecriture et une bénédiction conclusive. (LLB_DBT Dictionnary)
Après la captivité, la nation d’Israël vint à la conclusion que l’instruction spirituelle longtemps négligée devait être renforcée par la constitution d’autres groupes en dehors de la Maison. C’est ainsi qu’aussitôt retournés dans leur pays, ils s’organisèrent pour aider les parents avec l’instruction spirituelle vitale. 500 ans avant J.C., les synagogues furent établies pour l’adoration supplémentaire au temple. C’était pour redonner à l’adoration et à l’instruction la première place. Mais malheureusement, l’instruction religieuse continua comme la fonction numéro une de la synagogue.
Plusieurs années après un système scolaire a été établi pour instruire chaque enfant à partir de 5 ans. Puis, rapidement, le système devait atteindre les familles et la communauté. Puis la coutume exigea que les dirigeants établirent des écoles où aucun enseignant ne devait pas avoir plus de 25 élèves ou étudiants. Au dela de ce nombre, un assistant était pourvu.
Plusieurs enseignants de la synagogue n’étaient pas payés et étaient hautement respectés dans la communauté. Ces écoles n’étaient pas appelés Ecole du Dimanche, mais donnaient un enseignement similaire à celui de l’Ecole du Dimanche.
1.2.1.2. L’EDUCATION CHRETIENNE PRIMITIVE
Au temps de Jésus Christ, l’éducation de la communauté des chrétiens était un élément vital dans la croissance de l’Eglise. Elle est directement attachée à la grande commission dans le processus de faire des disciples, « Allez, faites de toutes les nations des disciples,…, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit….» Pierre, Paul et les autres disciples mettaient tellement l’accent sur l’instruction de la Parole de Dieu. La première organisation de l’Eglise est dans les Actes 6 où les disciples avaient plutôt besoin de se débarrasser du reste des charges pour s’occuper énergiquement de l’enseignement de la Parole de Dieu et la Prière. Peu après l’établissement des églises, les premiers dirigeants commencèrent des écoles pour l’instruction des nouveaux convertis et les aidèrent à grandir spirituellement. Ces écoles comprenaient des enfants et des adultes de tous les deux sexes, hommes et femmes.
La méthode utilisée était souvent la discussion qui offrait à la fois toutes les opportunités pour les questions et les réponses. Le curriculum commençait évidemment par la Création et appliquait les vérités pour la plus grande partie des aspects de la vie chrétienne. Ces écoles étaient similaires aux écoles du dimanche. L’accent y était mis sur les vérités bibliques et comment les appliquer de façon pratique.
De cette façon, la croissance de l’Eglise primitive de quatre premiers siècles était avant tout dû à un instruction efficace pourvue par ceux-là qui deviendront les pionniers de l’Ecole du Dimanche. Ceci équipait les chrétiens de l’Eglise de cette période et leur permettait de tenir le coup et de défendre avec force contre les hérétiques et contre les apostats qui suivirent cette époque. Par exemple, Julien l’apostat tenta de prendre le contrôle du système éducatif et défendit aux chrétiens d’enseigner dans les écoles mais en vain. On peut aussi citer pendant ces quatre premiers siècles, Grégoire l’arménien, qui s’était convertis au christianisme. Il aida par contre le roi d’Arménie d’accepter le Christ. Bientôt, toute la nation se convertie au christianisme qui est adopté. Grégoire établit des écoles similaires à l’Ecole du Dimanche d’aujourd’hui qui aideraient les nouveaux convertis à comprendre et appliquer la chrétienté.
Les six conciles de Constantinople décrétèrent que les écoles similaires à celles-ci soient établies par les églises dans le pays Le but en fut d’instruire. La Bible était le texte primaire à apprendre aux élèves. Plus tard, ceci faisant défaut, les hérésies reprirent place et conduirent aux différentes persécutions et introduisirent des pratiques inadmissibles dans l’Eglise par exemple l’inquisition.
1.2.1.2. LE CATHECHISME DE LUTHER
Au 15è siècle, durant la réforme protestante, l’instruction religieuse était fortement préconisée par les réformateurs. Luther établit des écoles où les instructeurs pouvaient enseigner les enfants et les jeunes de manière simple et intéressante plus que sur la chaire. Les instructeurs mettaient l’accent dans l’instruction de ce catéchisme sur le chant et la prière. Luther a écrit à l’égard de l’église que, les écoles chrétiennes doivent être établies et doivent être maintenues. Il a été convaincu que Dieu maintient l’église à travers l’école.
C’est malheureux que nous associions souvent ennui et mémoire de la routine avec l’instruction dans le catéchisme. De façon original, le catéchisme a été conçu comme un jeu de question / réponse comme point de départ pour la discussion. Luther n’a jamais attendu l’instruction catéchétique ritualiste ou cérémonieuse. Il voulait plutôt que les enfants soient capables de répondre aux questions, mais pas aller au-delà de cela. Ils ont été supposés amplifier et expliquer ce que les plusieurs sections ont voulu dire. Le catéchisme a été fondamentalement conçu pour servir de commencer avec la discussion.
Philipp Melanchton, le réformateur qui a attentivement travaillé avec Luther, a suggéré de mettre de côté un jour de la semaine pour l’instruction religieuse. Ces écoles étaient assez semblables aux Écoles du Dimanche. » Après une récitation, le Maître devrait expliquer d’une manière simple et correcte la Prière du Seigneur, le credo, et à un autre moment, les Dix Commandements. Et il devrait impressionner aux enfants les qualités indispensables, telle que la crainte de Dieu, la foi et les bonnes œuvres. (Clyde Manschreck, Melanchthon : The quiet Reformer, Abingdon, 1958, p.141)
Melanchthon n’a pas seulement désirés que les enfants sachent le contenu de la Bible et du programme scolaire apparenté, mais il croyait aussi que c’était absolument nécessaire pour le professeur puissent guider les étudiants à appliquer les principes qui avaient été apprises. Melanchthon déclara : » C’est seulement à travers l’entretien de l’apprentissage de la religion qu’endure un bon gouvernement, et Dieu demande que les enfants les manifestent dans la vertu et la piété. (Ibid. p. 134).
1.2.2. ORIGINE DE L’ECOLE DU DIMANCHE ACTUELLE EN ANGLETERRE
En 1780, R. Raikes fonde la première Ecole du Dimanche à Manchester en Angleterre pour promouvoir l’instruction des enfants pauvres. L’Ecole du Dimanche, le plus grand mouvement laïque depuis la Pentecôte, fut fondée par un laïc. Robert Raikes est né en 1736. Il fut baptisé à Saint-Mary de Crypt Scool, puis plus tard à Kings Scool. Il fit un apprentissage chez son père, un imprimeur qui fonda le journal de Gloucester. Quand son père mourut en 1757, il reprit en main l’édition du journal, lui apportant sa touche personnelle en élargissant sa taille et en améliorant sa présentation.
Comme beaucoup de ses contemporains, il se sentait profondément concerné par le besoin de réforme dans le milieu carcéral, et il utilisait son journal pour communiquer au public les conditions terribles existant dans les prisons, qu’il connaissait de l’intérieur n tant que visiteur. Après les émeutes de 1760, de nombreux contestataires furent emprisonnés pour avoir manifesté contre le prix du maïs, alors même qu’ils mouraient de faim. Frustré par des réformes inefficaces, Raikes devint de plus en plus convaincu qu’il valait mieux prévenir le vice que le guérir. En visitant les quartiers pauvres de la ville, il fut alarmé de voir l’état de corruption des enfants.
Entre 1702 et 1801, la population anglaise doubla, de plus en plus de gens déménageant dans les villes pour trouver du travail dans les usines. Les liens traditionnels et religieux de la vie de village étaient sérieusement menacés. Très souvent, il n’y avait pas de place pour les immigrants de la campagne dans les Eglises des cités industrielles, et une ou deux générations d’enfants grandit sans aucune ligne de conduite religieuse ou morale. Un jour, alors qu’il cherchait un jardinier, Raikes remarqua un groupe d’enfants chahutant dans la rue. La femme du jardinier lui dit que c’était encore pire le Dimanche, quand la rue était pleine d’enfants jurant, passant leur temps dans le brouhaha et les bagarres. La plupart de ces enfants étaient employés par l’industrie de la fabrication d’aiguilles et devaient travailler pendant de longues heures, 6 jours par semaine. En fait, le parlement anglais décrétera par la suite, en 1847, que la durée de travail quotidienne des enfants devrait être limitée à 10h par jour !
Raikes réalisa que les prisons étaient pleines personnes dont l’enfance avait été ravagée. Raikes fit part de ce problème au révérend Thomas Stock, du village d’Ashbury. Ils réalisaient que les parents de ces pauvres enfants étaient « totalement abandonnés à eux-mêmes, n’ayant aucune idée d’instiller dans l’esprit de leurs enfants des principes qui leur étaient totalement étrangers ». Il fallait donc trouver d’autres moyens pour enseigner ces jeunes, sans quoi beaucoup finiraient en prison. Ils se mirent d’accord pour démarrer une école qui serait ouverte pendant le seul temps libre de la semaine : le Dimanche. Ils décidèrent d’utiliser la seule main d’œuvre disponible, à savoir des laïcs. Le programme serait la Parole de Dieu, le but serait d’atteindre les enfants des rues, et non seulement les enfants des membres de l’Eglise.
Tout enfant entre 5 et 14 ans était admis, sans tenir compte de l’état de ses vêtements. Les leçons étaient données par des dames convenables, payées 1 shilling et 6 pence (Mrs. Meredith conduisit la 1ère Ecole du Dimanche dans son foyer en juillet 1780). Au début, seuls les garçons y participaient, et la responsable donnait les leçons des plus grands, qui supervisaient ensuite le travail des petits. Raikes écrivit 4 livres d’étude, mais c’est la Bible qui était au cœur de l’Ecole du Dimanche. Plus tard, les filles furent admises à leur tour. Raikes supporta la plupart du fardeau financier de ces premières années. Il commença par engager 4 dames de la région qui lui permirent d’accueillir une centaine d’enfants.
Certains de ces pauvres enfants hésitèrent tout d’abord à venir dans ces écoles à cause de l’état de leurs vêtements, mais Raikes leur assura que tout ce dont ils avaient besoin était un visage propre et des cheveux peignés. Les enfants suivaient les cours de 10h à 14h, avec une heure de pause pour manger. Puis on les emmenait à l’Eglise, où on leur enseignait le catéchisme jusqu’à 17h30. On donnait de petites récompenses à ceux qui maîtrisaient leur leçon ou dont le comportement dénotait une amélioration certaine.
Le caractère de beaucoup d’enfants fut transformé par leur fréquentation de l’Ecole du Dimanche. Leurs jurons et leur malhonnêteté furent remplacés par un sens du devoir et un désir de nourrir leur esprit. Le patron d’une manufacture de chanvre et de lin qui employait beaucoup d’enfants, un certain Mr. Church, commenta la transformation des enfants : « Le changement n’aurait pas pu être plus extraordinaire, à mon avis, comme s’ils avaient passé de l’état de loup et de tigres à l’état humain ! »
Le taux de criminalité chuta radicalement dans la ville de Raikes comme dans le compté après l’établissement de telles écoles. Un magistrat passa un vote unanime de reconnaissance au bénéfice de l’Ecole du Dimanche pour la moralité de la jeunesse. En 1792, aucun accusé criminel ne se présenta devant le juge. Dix ans plus tôt, on aurait eu entre dix et cent cas. En l’espace de 2 ans, plusieurs écoles virent le jour dans les environs de Gloucester. Le succès de ces écoles du Dimanche fut rapporté dans le journal en 1783, et elles se répandirent à travers tout le pays. John Wesley remarqua : « Je vois ces écoles pousser comme des champignons partout où je vais ! ».
Raikes voyait les écoles du dimanche comme une réponse toute simple au commandement de Jésus de « paître mes brebis ». Les enfants pauvres doivent être recherchés et aidés. « Nul n’est capable d’imaginer quels bénéfices il peut apporter à la communauté en visitant la demeure des pauvres. » Par conséquent, pour Raikes, le fait de servir le Seigneur en servant les enfants pauvres devait avoir des effets importants sur la société dans son ensemble : « Si la gloire du Seigneur doit être démontrée, même de façon minime, la société doit en récolter certains bénéfices. Si la bonne semence est semée pendant les premières années de la vie humaines, même si elle ne se montre pas pendant plusieurs années, il plaira à Dieu, dans les temps futurs, de la faire rejaillir afin qu’elle produise une abondante moisson. »
Certaines écoles de charité et des écoles du Dimanche existaient déjà avant Robert Raikes, mais ce fut lui qui fit connaître et qui rassembla le public autour de cette vision. En 1785, une société des écoles du Dimanche fut créée à Londres pour distribuer des Bibles et des alphabets. Editeur de métier, Raikes publia, importa et distribua les premiers livres, alphabets, catéchismes et copies des Ecritures qui de révélèrent si importantes pour le mouvement.
En 1788, John Wesley écrivit à un ami : « Je pense réellement que ces écoles du Dimanches sont l’un des exemples de charité les plus nobles ayant pris en Angleterre depuis William le Conquérant ». Raikes lui-même donna toute la gloire à Dieu pour l’œuvre accomplie : « Il a plu à la Providence de faire de moi un instrument pour introduire l’Ecole du Dimanche et les règlements dans les prisons. Pas à nous, Seigneur, mais à toi seul soit la gloire ! »
Robert Raikes mourut en 1811 d’une attaque cardiaque. Les enfants de la région qui fréquentaient son Ecole du Dimanche vinrent à son enterrement, et chacun reçut 1 shilling et un large morceau de gâteau aux pruneaux. Cette année-là, près de 500 000 enfants profitaient des bienfaits de cette institution. En 1831, les écoles du Dimanche de Grande-Bretagne touchaient hebdomadairement 1,25 millions d’enfants, soit le quart de la population.
Raikes commenta un jour : « Le monde avance par les pieds des petits enfants » Les écoles publiques ont aujourd’hui repris la plupart du rôle que tenaient alors les écoles du Dimanche. Mais qui peut douter qu’il reste aujourd’hui, et désespérément, une tâche éducationnelle importante pour l’Eglise auprès des enfants, que ce soit au travers de l’Ecole du Dimanche ou d’autres moyens ? Pour changer le monde, touchez les enfants ! Votre église et votre école du Dimanche touchent-elles les enfants pauvres et nécessiteux de votre région ?
En lisant l’histoire de Bill Wilson, vous serez saisi par les similitudes qu’elle présente avec ce petit résumé historique. Deux siècles d’écart, mais la même consécration, le même souci des enfants et de pauvres,… les mêmes fruits. L’Ecole du Dimanche est un mouvement suscité par Dieu qui a révolutionné la société. C’était un mouvement prophétique et un mouvement prophétique et un mouvement d’évangélisation.
Qu’en est-il aujourd’hui ? En observant nos églises, on soupire en regardant ce qu’elle est devenue. Toute église qui se respecte à son école du dimanche, mais où est le feu, où est le don de soi ? Les récentes statistiques publiées par les Eglises évangéliques de Suisse romande démontrent que la moitié des jeunes quittent l’Eglise après l’âge de 15 ans.
Pourquoi ? Ce n’est certainement pas la volonté de Dieu : De même, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’un seul de ces petits se perde (Matthieu 18 ; 14). Il y a certainement toutes sortes de facteurs à cette désaffection, mais l’un d’entre eux n’est-il pas un recours à des méthodes dépassées qui ne rejoignent pas l’enfant, qui ne le touchent pas dans son quotidien, dans ses besoins, qui ne lui donnent pas le désir de vivre avec Jésus ?
Je crois que Dieu parle à l’Eglise aujourd’hui dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse. Il est temps de le chercher pour découvrir sa vision prophétique pour aujourd’hui dans ce domaine. Il est temps de sortir de nos cadres, de nos moules, de nos sentiers battus, et d’entrer dans les chemins nouveaux que le Seigneur nous prépare dans le domaine de l’éducation chrétienne.
Alors, finie, l’école du dimanche ? Sous sa forme actuelle sclérosée et « religiosisée » (excusez-moi ce néologisme), je crois que oui. Par contre, comme ce livre-témoignage nous décrit, l’Ecole du Dimanche a toujours sa raison d’être si on la replace dans son contexte et son onction d’origine : un mouvement d’évangélisation, visant à toucher les enfants non chrétiens et à transformer la société. Comme vous verrez, il y a dans cette vision de la dynamite qui peut bouleverser des quartiers et des villes entières. Dieu peut et veut le faire aujourd’hui encore, même dans notre Europe soit disant post-chrétienne. Mais pour cela, il attend de nous les conditions suivantes :
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Une vie totalement consacrée. Nous ne pourrons gagner cette génération que si nous sommes prêts à littéralement donner notre vie pour elle. Nous ne parlons plus de vivre une expérience, de nous livrer à fond le temps d’un camp, d’animer un groupe une fois toutes les 3 ou 4 semaines, mais de leur donner notre vie, de leur consacrer notre temps, notre cœur, notre passion. Si le grain de blé ne meure, il ne peut porter du fruit… Une parole que notre génération a besoin de ré-entendre. Par vie consacrée, je veux parler de persévérance, de régularité, de fidélité, d’humilité, de ce qui de fait dans le secret, au-delà des envies, des humeurs et des émotions.
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Un enthousiasme communicatif. Ce facteur est, selon A. Schwarz, un des facteurs principaux pour la croissance d’une Eglise. Jamais nous ne pourrons motiver et toucher la jeune génération si notre vie personnelle ne leur fait pas envie. Cela comprend notre relation avec Dieu, notre compassion, notre caractère, notre créativité, notre rayonnement. Cela implique aussi que les personnes engagées envers les jeunes et les enfants ne vont plus le faire pour rendre service, parce qu’autrement il n’y a personne pour le faire, mais parce que Dieu les y appelle.
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Sortir de notre zone de confort. Le fait d’aller chaque semaine visiter ces enfants à leur domicile, rencontrer leurs parents, leurs lieux de vie, leurs défis permanents nous pousse à sortir de nos Eglises et d’aller à la rencontre de personnes qui peut-être n’attendent que cela ! Nous ne sommes pas tous appelés à être des évangélistes, mais nous sommes tous appelés à être des témoins et à aimer les autres de la part de Jésus. Et l’homme qui reçoit un enfant comme celui-ci à cause de moi me reçoit moi-même (Matthieu 18 ; 5).
Vous allez lire une histoire qui se vit autour du monde, dans de nombreuses villes et dans des cultures différentes. Il ne s’agit pas, malgré son origine, « d’un truc américain qui ne marche pas chez nous » … Chaque semaine, à Glasgow, Liverpool, Bern, Zürich, Timisoara, Kiev,… des enfants sont sauvés, des vies sont changées au travers de cette vision. On nous dit être dans un temps où l’évangélisation est devenue difficile, mais il faut reconnaître la moisson quand elle est mûre. Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson (Jean 4 ; 35). La moisson est mûre au niveau des enfants de notre continent, leurs cœurs sont grands ouverts.
Guy Zeller Jeunesse en Mission King’s Kids/Fabricants de joie Janvier 2000 Avec autorisation de la maison d’édition. Extrait de A qui est cet enfant ?
1.2. IMPLICATION DE L’ECOLE DU DIMANCHE
1.2.1. Implication de l’école dans la vie économique
L’ouverture d’écoles du dimanche a eu un impact économique réel en Angleterre. Ces efforts se sont poursuivis aux Etats-Unis où la société de Philadelphie ouvre sa première école en 1791. Les dirigeants de ces écoles sont des enseignants volontaires et bénévoles, de confession protestante. L’Angleterre retrace l’histoire du mouvement de ces écoles.
1.2.2. Implication chez les parents
Les parents ont pour rôle :
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Les parents désirent avoir une vie de famille heureuse et réussie. La plupart d’entre eux, en revanche, ne croit pas réussir leur vie de famille.
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Ils se sentent démunis et déboussolés devant cette responsabilité pour laquelle ils n’ont reçu aucune formation.
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Par où commencer ? Comment savoir si ce que je fais pour mes enfants est bien ou non ?
- Qui pourrait nous aider à réussir notre vie de famille ?
Dieu a donné aux parents la responsabilité principale d’éduquer et former leurs propres enfants pour qu’ils puissent développer une relation personnelle avec Lui et grandir dans leur foi en Jésus (Deut. 6.6-9)
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Selon la recherche de Barna (USA), 85% des parents d’enfants de moins de 13 ans reconnaissent leur rôle principal d’éduquer leurs enfants dans les croyances religieuses et dans la spiritualité.
Malgré cela, la majorité des parents qui reconnaissent cette responsabilité ne passe aucun moment dans la semaine à discuter de la religion ou à étudier des supports religieux avec leurs enfants.
Si déjà cette situation est dramatique dans un pays comme les Etats-Unis où plus de 60% des personnes vont à l’église et se disent « chrétiens », quelle serait la situation en France, un pays profondément laïc ?
1.2.3. Implication de l’Eglise
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Pour la plupart, les parents qui fréquentent une église avec leurs enfants comptent sur l’Eglise pour ce rôle d’éducateur spirituel. Trop souvent, les parents chrétiens ont été formés (ou déformés !) à être dépendant de l’Eglise en ce qui concerne leur propre croissance spirituelle ainsi que pour toute l’éducation spirituelle de leur famille. Par conséquence, ils ont appris à céder le rôle que Dieu leur a donné à l’Eglise, croyant que les responsables du ministère auprès des enfants sont plus qualifiés et plus aptes à enseigner leurs enfants qu’eux-mêmes. (l’Education Nationale s’occupe de leur éducation naturelle, l’Ecole du Dimanche s’occupe de leur éducation spirituelle !)
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Avons-nous aussi pris la place des parents dans ce travail ? Les moniteurs de l’Ecole du Dimanche ressentent une frustration liée au manque d’implication des parents dans l’éducation spirituelle de leurs enfants. C’est alors qu’ils interviennent par amour pour les enfants et par désir de combler les manquements des parents.
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Les parents sont contents de pouvoir venir à l’Eglise et de profiter du culte, tranquilles à l’idée que leurs enfants sont pris en charge par d’autres personnes – mentalité de « baby-sitting » offert par l’Eglise pour soulager les parents.
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Comment re-éduquer les parents à reprendre les choses en mains ? (Eph. 6.4). Beaucoup de parents manquent de confiance dans leur capacité d’être des leaders spirituels à la maison, surtout les pères.
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Le rôle de l’Eglise est d’être un soutien et un encouragement aux parents dans cette responsabilité et non pas de les remplacer. L’Ecole du Dimanche n’est pas mentionnée dans Deut. 6.6-9. Son ministère est un complément au ministère des parents à la maison.
1.2.4. Quel modèle de ministère auprès des familles ?
Trois modèles utilisés par des Eglises dans le ministère auprès des familles :
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DELEGUER – responsabilité de l’éducation spirituelle des enfants déléguée à l’Eglise (« experts »)
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- Ecole du dimanche, culte des enfants, groupe de jeunes
- Familles séparées à l’Eglise selon les âges
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PARTENARIAT – Les parents et l’Eglise travaillent ensemble pour aider les enfants à devenir des disciples (Ps. 78.2-7)
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Implication réelle des parents dans les programmes – vision, préparation, prière, animation, enseignement, suivi
- « Culte de familles », groupes de maison, activités inter familles
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APPRENTISSAGE – Formation des parents pour élever leurs enfants « dans les voies du Seigneur » (Eph. 6.4)
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Soutien et encouragement de toute l’Eglise – enlever la culpabilité, l’image fausse de « famille chrétienne parfaite »
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« Culte en famille » + enseignement selon l’âge/la maturité de la personne; retraite en famille; coaching ; mentors
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1.2.5. Comment aider les parents à réussir leur mission
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Accepter la situation familiale – faciliter les parents dans leur rôle de modèle pour leur propres enfants
- Prier pour les familles – amour, grâce, encouragement
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Proposer des ressources et de la formation – séminaires, supports d’enseignement à la maison liés à l’enseignement, à l’idée de culte en famille, etc.
1.2.6. La joie de grandir dans la foi tous ensemble
Les parents ont besoin de notre aide dans les domaines suivants :
- Informations et formations – séminaires, enseignement, livres, etc.
- Relations – connaître d’autres parents qui vivent les mêmes difficultés ; partager des réussites et des peines ; amitiés
- Intégration – vivre des expériences spirituelles ensemble ; enseignement en famille (pas séparé) ; s’amuser en famille dans le contexte de l’Eglise
- Inclusion de toutes les générations – se servir des idées recueillies à tous les niveaux de la vie de l’Eglise
- Implication continue des parents dans les programmes organisés par l’Eglise pour les familles (parents, enfants, jeunes)
- Communication - lettre d’informations ; e-mails ; coups de fil pour des événements familiaux ; remerciements et encouragements ; anniversaires
- Enseignement – informations sur le programme de l’Ecole du Dimanche ; suivi de l’enseignement à la maison (fiche d’activité à faire avec l’enfant, sujets de discussion, versets à apprendre, etc.)
- Portes ouvertes pour toute l’Eglise – expo des enseignements et des activités réalisés pendant l’année
- S’amuser en famille dans le contexte de l’Eglise – fêtes, sorties
- Servir – occasions pour la famille de servir Dieu, l’Eglise et le monde ensemble
- Visiter les familles ou les inviter chez vous – les connaître dans leur contexte
- Implication des parents à l’Ecole du Dimanche – chaque parent aidera au moins 1 fois par an
- Réunions avec les parents – planifier les programmes et les événements ensemble ; formation ; partage des expériences entre familles ; prière
- Retraites, camps, week-ends de familles
- Etc.
2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
2.1. Comment organiser une Ecole du dimanche
L’Ecole du dimanche ou le Club de jeunes sont avant tout une organisation de l’Eglise. Cependant, chaque Eglise ou Communauté a le droit d’organiser son Ecole du Dimanche ou son Club selon le modèle qui lui convient le mieux, et qui est accepté par sa Communauté ou son Pasteur. Toutefois, la Communauté ou la Paroisse est libre de faire la sélection ses moniteurs (trices), fixer le nombre de moniteurs (trices), le type, le lieu et les heures de leur formation, le régime disciplinaire, le type de gestion financière et les structures y relatives à mettre en place.
Mais, il est pourtant possible d’avoir un modèle standard d’organisation que nous proposons ci-dessous. Ce modèle n’est pas certes exclusif. De toutes les façons dans le cadre d’une paroisse, le Pasteur suivi de son Adjoint, vient en premier dans toute organisation, ensuite, le Directeur paroissial de l’Ecole du Dimanche, les moniteurs (trices), les aides, le trésorier, le financier et les conseillers. Chacun d’eux a une responsabilité et un travail à faire :
La Responsabilité du Pasteur-
Le pasteur n’est pas enseignant à l’Ecole du Dimanche mais il a un mot à dire.
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Il est mieux placé à faire le rapport à l’église.
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Il est le berger de toute l’église.
-
C’est pourquoi il doit contrôler le programme de l’Ecole du Dimanche.
-
Le pasteur a le devoir d’expliquer aux parents l’importance de l’Ecole du Dimanche.
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Les encourager et leur dire constamment des bonnes choses sur le programme d’Ecole du Dimanche,
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Montre qu’il est heureux que l’Ecole du Dimanche soit dans son église, et que l’Ecole du Dimanche deviendra plus fort dans son église. Plus d’enfants assisteront, et après ils appendront la parole de Dieu dans l’Ecole du Dimanche et plus ils deviendront des membres forts de l’église.
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Donne des directives nécessaires et montrent ceux qui oeuvrent dans son Ecole du Dimanche leur travail à faire.
La Responsabilité du Directeur du Programme
Si l’Eglise a plusieurs enseignants, il serait mieux que les enfants soient repartis par classe selon les niveaux d’âge. L’église doit choisir un directeur ou une directrice.
Il doit :
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Avoir suivi une formation pédagogique (de Ministères pour Chaque Enfant (MCE)ou celle de l’Association pour l’Evangélisation des Enfants (AEE), ou une autre formation spécialisée).
- Avoir une bonne communion avec la hiérarchie de son église où il est responsable.
- Avoir un esprit positif et ouvert, esprit de collaboration et de complémentarité.
- N’est pas le Maître absolu, mais sait encourager et influencer positivement les autres qui travaillent avec lui.
- Être capable de bien lire, écrire, et faire le calcul simple.
- Avoir un fardeau pour le ministère des enfants, les jeunes ou les adultes qu’il va enseigner.
- Avoir une expérience nécessaire dans enseignement de la Parole de Dieu.
- Être respecté et aimé par des autres.
Les taches du directeur de l’Ecole du Dimanche ou club seront :
- Superviser les enseignants et le programme total et assurer le succès du programme
- Aider et encourager et partager des nouvelles idées aux enseignants
- Chercher par chaque moyen possible de faire avancer l’Ecole du Dimanche
- Chercher une solution pour chaque problème ensemble avec les cadres de l’église, et suivre les directives données par les cadres.
- Chercher des nouveaux moniteurs et aides quand l’église a besoin de ça.
- Aider avec le travail de suite des convertis, et les encourager à entrer dans la classe de catéchumènes.
- Collectionner les rapports des enseignants, vérifier qu’ils sont complets et vrais, puis donner les rapports au pasteur.
- Si nécessaire, recevoir et retourner des matériels didactiques pour toutes les classes en collaboration avec un centre des matériels de Ministères pour Chaque Enfant. Ou, superviser la sélection et l’achat des matériels si l’église voulait.
Les Taches du Secrétaire de l’Ecole du Dimanche seront :
- Quand l’école du dimanche grandit, un secrétaire peut aider le directeur.
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Son rôle est de recevoir, vérifier et compiler les rapports de chaque classe chaque semaine.
-
Donner le rapport final (la compilation des tous les rapports) au directeur. Il gardera les registres permanents pour l’église, dans un cahier ou autre livre.
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Avec l’accord de l’Eglise, il est chargé de faire lecture des brefs rapports hebdomadaires ou mensuels de chacune de ses classes devant les membres de l’église chaque semaine pendant le culte.
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Il est aussi chargé de toutes correspondance de l’Ecole du Dimanche
Les Taches du Trésorier de l’Ecole du Dimanche seront :
- Aider le trésorier peut aider le directeur.
- Le secrétaire peut exercer à la fois la tâche du trésorier par manque de personnel.
- Le trésorier gardera les offrandes données par les enfants d’Ecole du Dimanche.
- Il gardera un rapport financier écrit en détails de toutes les offrandes données et des tous les achats.
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A chaque fois qu’un achat est noté, il doit écrire le montant, la raison pour l’achat, et qui a reçu les fonds. Les reçus doivent être obtenus et retenus, à la mesure du possible.
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Bien qu’il soit responsable de garder les fonds donnés, il ne doit pas compter les offrandes lui-même, ou dresser le rapport des offrandes lui-même, mais il doit le faire toujours avec un groupe de deux ou trois autres personnes choisies par l’église pour la crédibilité.
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Le trésorier ne peut pas prêter ou emprunter des fonds de la caisse lui-même. Chaque mois les contrôleurs doivent contrôler la caisse entière, pour s’assurer que tout est là.
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L’enseignant d’Ecole du Dimanche ne peut pas tenir les offrandes, mais l’église peut utiliser une partie ou toutes les offrandes pour son dévéloppement ou celle de l’ecodim.
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Si l’église choisit d’aider le moniteur avec une prime d’encouragement des fonds d’Ecole du Dimanche, le trésorier lui donnera le montant ou le pourcentage décidé par l’Eglise. Cette dépense est enregistrée dans le rapport, comme toute autre dépense.
La procéduire peut être comme suit :
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Le comité de finance comptera les offrandes, donnera le rapport à l’Eglise et remettra l’argent au trésorier.
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Le trésorier a pour rôle de garde les fonds dans la caisse et d’effectuer les dépenses autorisées par l’Eglise.
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Le trésorier sortira l’argent selon le montant fixé par l’église pour chaque moniteur, et il en dressera un rapport écrit dans son registre et en remettra la copie au Pasteur ou Scrétaire de l’Eglise.
- Enfin le rapport donné figurera dans le rapport mensuel de l’église.
Les Taches du Comité des Offrandes :
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Même il y a un seul moniteur ou plusieurs, ils ne peuvent pas à fois tenir et garder l’argent des offrandes de l’ecole du Diamche. L’église doit choisir deux ou trois membres fidèles et capables comme comité des offrandes.
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Ils doivent être personnes honnêtes, fidèles et sincères qui sont disponibles à accomplir cette tâche pendant les heures de l’Ecole du Dimanche.
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Ils sont chargés de compter les offrandes, d’en dresser un rapport écrit, puis les remettre au trésorier de l’Ecole du Dimanche
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Ils vérifient la fiabilité des rapports des recettes du Trésorier.
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Ils sont aussi chargés de contrôler la caisse entière une fois par mois, pour s’assurer qu’il n’y a pas des achats, dépenses non-autorisés, les prêts ou les emprunts non-autorisés par l’église.
Les Taches des Aides ou Assistants :
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C’est préférable pour chaque Enseignant (Moniteur) aie un (une) Aide qui peut lui assister aux heures de l’Ecole du Dimanche.
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L’aide surveille les enfants et assure la discipline.
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Il peut chercher les enfants à la maison et les amener à l’Ecole du dimanche
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Il peut aussi organiser les différents jeux ou autres activités récréactives avec les enfants.
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Pendant l’Ecole du Dimanche, il peut aussi office de Protocole pour la venue, la mise en place et pourvoir aux différents besoins des enfants : petits besoins…
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Il peut être chargé des autres activités spirituelles pour le développement de l’ecole du Dimanche et de l’Eglise.
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Il peut distribuer les l’invitations aux nouveaux enfants.
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Les autres tâches des Aides peuvent être déterminées selon le besoin de l’Ecole du Dimanche ou de l’Eglise.
Exemples d’organisations effectives des Ecoles du Dimanche
Pour une petite ou une nouvelle Ecole du Dimanche:
- Le pasteur responsable de l’église
- Le Sous le pasteur (Assistant)
- Le(s) Moniteur ou moniteurs
- Les Aides
- Le Trésorier de l’Ecole du Dimanche
- Le Comité des Offrandes
- La (les) Classe ou classes
Pour une plus grande ou plus développée Ecole du Dimanche:
- Le pasteur responsable de l’église
- Le Sous le pasteur (Assistant)
- Le directeur de l’Ecole du Dimanche
- Moniteurs et Aides
- Trésorier de l’Ecole du Dimanche
- Secrétaire de l’Ecole du Dimanche
- Différentes classes selon niveau
Comment diviser les enfants en groupes ?
C’est souhaitable d’enseigner en petits groupes avec les gens du même âge et niveau. Mais, notre capacité de faire dépend de plusieurs considérations :
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Le nombre des étudiants ou élèves,
-
Le nombre des enseignants,
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Les places disponibles pour les classes,
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Le niveau de développement des enfants
-
L’âge des enfants
-
Etc.
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Toutefois, cela dépend de la disponibilité que l’on a à cet effet. On peut le faire petit à petit, au fur et à mésure que grandit l’Ecole du Dimanche
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Il peut y avoir des mauvaises écoles du dimanche avec plusieurs nseignants, par contre, il peut y avoir des bonnes écoles du dimanche avec un seul enseignant qui enseigne à tout le monde ensemble.
-
Chaque classe peut avoir au moins un Moniteur et au moins un Aide.
-
On peut aussi avoir une seule classe dans laquelle se trouvent tous les enfants des âges confondus. Mais l#impact n’est pas aussi grand que là où le niveau est respecté
-
On peut mettre dans une seule classe les petits-enfants préscolaires, toutes les classes primaires ensemble, ou, mettre dans une seule classe toutes les classes du primaire et tous les jeunes dans une deuxième classe.
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Quatre classes peuvent être divisées en classes du Préscolaire, Classe 1-2, Classe 3-4, Classe 5+,
-
Six classes peuvent être divisées en classes du Préscolaire, Classe 1-2, Classe3-4, Classe 5-6, etc.
-
Plus de six classes peuvent être organisées, dont chacune avec son propre enseignant, au cas contraire, et si possible, faire la combinaison des classes qui manquent des étudiants en nombre suffisants.
-
Essayez d’atteindre les jeunes, les adultes et tous les âges
Réfléchissez
Qui peut être chargé de compter les offrandes de l’Ecole du Dimanche ? _________________
Qui peut garder les offrandes de l’Ecole du Dimanche ? _____________________________
Tous ceux qui travaillent dans l’Ecole du Dimanche travaillent sous l’autorité de qui ?___________________________________________________________________________
L’école du dimanche est un programme de quelle organisation ? ______________________
Quels sont les tâches d’un aide dans le programme d’Ecole du Dimanche ? _______________
Mise en pratique :
Ecrivez ici le nom du responsable de l’église locale où vous voulez enseigner : _____________
Est-ce que vous êtes d’accord que cette personne a l’autorité à superviser tous qui concerne l’Ecole du Dimanche ? Pourquoi ?__________________________________________________________________
Comprenez-vous l’organisation de votre Ecole du Dimanche maintenant ? Dessiner son plan d’organisation ici, donnant les noms des personnes dans chaque position. S’il y a des autres personnes de votre église qui sont présentes à cette formation, discuter ensemble de cette question : Comment pouvons-nous organiser notre Ecole du Dimanche d’une meilleure façon ? Ecrivez ensemble quelques idées que vous pouvez présenter à votre pasteur pour sa considération.
1. ___________________________________________________________________
2. ___________________________________________________________________
3. ___________________________________________________________________
4. ___________________________________________________________________
5. ___________________________________________________________________Avez-vous des idées qui peuvent bien enseigner à l’Ecole du Dimanche ou bien qui peuvent aider les enseignants, qui ne font cela maintenant ? Ecrivez leurs noms ici, et les rôles vous envisagez pour eux. Priez sur base de cette liste ensemble avec des autres de votre église. Quand vous êtes d’accord entre vous, partagez ces idées avec votre pasteur dans un esprit d’humilité. Discutez vos idées avec lui, et écoutez ses idées aussi. La décision finale est à lui.3. DIRECTION ET ORGANISATION GENERALE DU CLUB DU DIMANCHE
L’heureux déroulement du culte de l’enfance est dû, bien sûr, à la vocation spirituelle des moniteurs, mais également à leurs compétences techniques. Car le moniteur est un « ouvrier avec Dieu. » qui doit apprendre son métier (2 Timothée 2.15; 1 Corinthiens 3.9; 3 Jean 8). Tout apprenti est sous la responsabilité d’un directeur de stage qui est à ses côtés pour le guider et le conseiller. De ce « patron » dépendent souvent l’enracinement ou le dégoût d’une vocation première. D’où l’importance d’avoir, au sein des responsables de la paroisse, une personne désignée spécialement à cet effet.
2.2. L’ART DE DIRIGER
Pour certains, cette responsabilité revient automatiquement au pasteur, qui a charge de berger. Pourtant, au sein de la communauté, le Seigneur a réparti des dons avec abondance (Romains 12.6 -8). Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée (Romains 12.6), que celui qui préside (ou dirige) le fasse avec zèle.
En quoi consiste ce don de présidence et de direction? Que faut-il faire? Que faut-il connaitre?
1. Les débats à la T. V. sont dirigés par un journaliste qui connaît son sujet à fond. Il fait intervenir les personnes présentes dans l’ordre, coupant même certaines déclarations lorsque le ton monte et n’est plus courtois! Présider une séance de moniteurs, c’est un peu cela, techniquement parlant.
- CONNAITRE LE SUJET qui sera traité.
- ANIMER LES DEBATS.
Par conséquent c’est: ne pas monopoliser la conversation mais donner à chacun l’occasion de s’exprimer.
2. Un air détendu cache souvent des heures de préparation. « A lui, c’est facile », entend-on. Non! car son temps est aussi plein que le nôtre, seulement il a une qualité indispensable:
- SAVOIR S’ORGANISER avec un ordre et un programme précis.
3. Il peut s’agir là, dans ces trois points, de qualités naturelles mises au service du Seigneur, mais avoir « le don de présider », c’est recevoir quelque chose de surnaturel.
Présider, c’est donc:
- DISCERNER DANS LE GROUPE ET LES INDIVIDUS CE QUI EST DE L ‘HOMME, DE DIEU, OU DE L’ENNEMI.
4. Les sujets de prière et de discussion abondent quand on se retrouve à quelques amis engagés dans le même ministère, et il est juste de tout apporter au Seigneur, car il n’y a pas de prières trop simples. Mais dans ce courant d’intercession il s’agit de savoir, par l’Esprit, s’il y a un sujet nécessitant d’être approfondi.
Présider, c’est donc:
- DISCERNER LES PRIORITES DANS LA PRIERE ET LES AFFAIRES COURANTES.
« C’est beaucoup demander pour un seul homme »! diront certains: pédagogue, organisateur et théologien! C’est exact.
Voilà pourquoi la tâche de responsable est souvent dévolue à deux personnes ayant des compétences complémentaires:
- un organisateur pédagogue,
- un théologien avec un ministère d’autorité dans la prière, ou le responsable et le moniteur général. Cela exige de la part de ces deux personnes la volonté de mettre du temps à part pour parvenir à l’unanimité intérieure et extérieure, afin que le « sommet » ne soit pas divisé et vive un accord profond!
Voyons maintenant en détail en quoi consiste cette responsabilité, quelles en sont les tâches principales.
2.3. L’ORGANISATION
1. Etablir un plan annuel
Le responsable doit organiser le PROGRAMME général de l’année, puis en discuter avec ses collaborateurs. Il doit donc:
- Prévoir une retraite de moniteurs au début de l’année, d’une journée ou d’un week-end, pour faire connaissance, avoir ensemble une vue globale du travail, s’unir dans le partage et la prière, et se (re)consacrer au Seigneur.
- Prévoir les cultes spéciaux: cultes parents-enfants, cultes d’ouverture et de clôture du culte de l’enfance, Dimanche missionnaire, etc…
2. Prévoir le contenu des leçons
Il appartient également au responsable de présider au choix des programmes, ce qui est capital. Ceux de langue française sont nombreux.
3. Définir les lignes de force
Comme le professeur ou l’instituteur, le moniteur a charge d’enseignement.
Il doit donc se constituer (ou commander) un MATERIEL en prenant en considération une évolution ascendante dans la difficulté des textes, depuis la première année du culte de l’enfance jusqu’à l’âge d’une étude plus approfondie. Attention de ne pas imposer aux enfants d’étudier toujours les mêmes textes et les mêmes thèmes. Le choix des histoires bibliques en rapport avec la structure de pensée de l’enfant est très important.
4. Préparer les séances de moniteurs
a) Le rythme des rencontres est variable selon le nombre d’enfants et de moniteurs. Se réunir tous les quinze jours/tous les mois est une bonne formule, de préférence chez les uns ou les autres pour garder un caractère d’intimité et d’amitié. Nos salles de paroisses sont souvent peu favorables au partage et gèlent l’atmosphère!
Prévoir le lieu et le rythme des rencontres.
b) Un moment de partage amical autour d’une boisson aide à renouer des liens, à partager les joies et les soucis de la semaine, et à régler brièvement les questions administratives (qui sera là Dimanche prochain? qui sera remplaçant? y a-t-il des malades à visiter? etc.). Venir avec un ordre du jour précis.
c) Les moniteurs se séparent alors momentanément pour discuter de leurs séances puisque les programmes des 6 – 8 et 9 – 12 ans sont différents. Il est souhaitable de lire le manuel du moniteur avant la rencontre.
d) Les moniteurs se regroupent pour la prière en commun. De cette prière dépend l’impression que l’enfant retire de l’équipe, car pour lui, n’oublions pas que nous sommes une micro-Eglise et que nous constituons sa première expérience de l’Eglise. Sommes-nous des membres du Corps de Christ? Vivons-nous comme tels dans l’équipe?
Cette prière en commun est aussi le secret de la discipline créatrice dans les groupes.
5. Tenir un fichier
L’organisation est facilitée par la création d’un fichier.
- Fiches de moniteurs, avec pour chacun:
- une fiche technique: âge, école, formation, expérience, etc. »
- une fiche confidentielle (facultative) avec les appréciations, les progrès, etc… ;’
- Fiches de matériel : livres, supports visuels, matériel audio-visuel disponible dans la paroisse: CD et K7 de chants, cassettes vidéo/DVD, flanellographes, etc… !
- Fiches des programmes de retraites et cours de formation, pour éviter les répétitions.
6. Répartir les tâches
Sous peine de sombrer, le responsable du culte de l’enfance ne peut pas se charger de tous les travaux. Il est là pour les coordonner et permettre à chaque moniteur de s’épanouir et d’être heureux dans le travail qui l’attire le plus. La tâche du responsable est de se rendre inutile!
Lorsque les moniteurs ont choisi leur groupe, il reste d’autres responsabilités à assumer:
a) La charge capitale du moniteur ou monitrice général qui fonctionne comme « bras droit » du responsable.
b) Le moniteur visiteur. Dans certaines paroisses les moniteurs sont chargés de rendre visite aux parents des enfants qui viennent plus ou moins régulièrement dans leur groupe. Quant aux familles qu’on ne voit jamais, elles sont contactées par un paroissien désigné par le Conseil d’Anciens. Ce moniteur-visiteur vient aussi aux séances de préparation pour garder la communion avec ses collègues.
c) Le moniteur chantre ou chef d’orchestre. La partie musicale diffère du tout au tout lorsqu’une personne compétente la prend en main. Les cantiques et la liturgie chantée prennent une autre allure et deviennent alors un élément d’expression inégalable pour les enfants.
d) Le moniteur bibliothécaire, chargé de choisir les livres pour enfants et moniteurs. Il est conseillé de faire circuler une liste parmi l’équipe pour connaître leurs désirs, puis il est bon de présenter un budget au trésorier. La bibliothèque pourrait également contenir, sous forme de prêts, le matériel audio-visuel
e) Le moniteur- trésorier. Il est chargé de présenter un budget à la Commission de Jeunesse avec, par exemple:
- Jouets de la garderie.
- Cahiers des enfants et des moniteurs.
- Frais des travaux manuels.
- Livres et aides visuelles.
- Journées de fête.
- Sorties.
- Subvention des frais de cours et camps de formation aux moniteurs.
2.4. LES RELATIONS
Diriger, c’est également veiller à ce que règne une saine harmonie au sein de l’équipe des moniteurs. Or, la bonne entente n’existera que si chacun est bien à sa place. Tout est donc une question de relations.
Le point de départ en est le recrutement qui incombe au responsable. Le deuxième gage d’harmonie à longue échéance est la formation initiale et continue des moniteurs.
Comme nous avons constaté une prolongation du ministère d’enseignement dans une action vers les autres, le responsable doit être attentif à maintenir des relations avec la paroisse et le monde extérieur.
1. Le recrutement
Si les relations entre moniteurs sont parfois assez superficielles, et manquent d’une authentique profondeur spirituelle, c’est souvent la conséquence d~un recrutement trop léger.
On se contente parfois de demander « les bonnes volontés » qui voudraient consacrer du temps aux enfants. Or, devenir moniteur c’est répondre à une vocation. La bonne volonté ne suffit pas. C’est pourquoi il est bon d’avoir un entretien avec le candidat moniteur.
Après avoir fait mutuellement connaissance, on pourra lui poser des questions comme celles-ci:
- Pourquoi voulez-vous devenir moniteur (trice) du culte de l’enfance?
- Vous êtes-vous proposé de vous-même ou a-t-on fait appel à vous?
- Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans la fonction de moniteur?
- Quel âge devraient avoir les enfants que vous souhaiteriez enseigner?
- Qu’est-ce qui vous semble le plus important dans la préparation d’un moniteur?
Nous proposons une nouvelle entrevue après quelques jours de réflexion de chaque côté.
L’idéal serait d’avoir deux moniteurs par groupe de 8 à 10 enfants. Cela permettrait une rotation, éviterait la lassitude et le surmenage, et assurerait une continuité aux enfants.
2. La formation
Qui dit apprentissage, dit formation, sur le plan spirituel et sur le plan technique.
a) Dans le cadre de la paroisse
- Par la fidélité aux séances de préparation.
- Par l’écoute des cassettes et des vidéocassettes préparées spécialement à cet effet.
- Par la lecture de livres pédagogiques et autres que la paroisse pourrait mettre à disposition.
- Par une collaboration directe: responsable, moniteur, dans le cadre d’une ou deux leçons de groupe. C’est l’occasion d’un échange fraternel sur les méthodes de travail et les relations dans
le groupe.
- Par des journées ou matinées de réflexions sur un thème donné.
b) Dans le cadre d’une organisation
De nombreux organismes organisent régulièrement, plusieurs fois par année, des week-ends de formation pour moniteurs, ainsi que des week-ends et des camps pour chefs et directeurs de camps.
De tels cours sont aussi donnés dans le cadre de l’Eglise locale (paroisses ou communautés évangéliques) par des personnes qualifiées travaillant parmi l’enfance
3. Avec la paroisse ou la communauté
L’Eglise locale est un élément primordial dans le développement de la foi de l’enfant. « La famille est appelée à jouer un rôle premier et capital en initiant l’enfant à la prière et à la lecture de la Bible; mais au foyer la foi reste une affaire privée. Il est indispensable que la vie spirituelle de l’enfant acquiert sa dimension communautaire dans le cadre paroissial, où les rapports entre membres sont fondés sur une même appartenance à Jésus-Christ. » *
Il est frappant de remarquer dans nos visites le nombre assez important de personnes qui ne sont plus retournées à l’Eglise après leur dernière année de catéchisme, sinon pour des occasions exceptionnelles. Où et quand s’est créé le fossé? Comment faire pour qu’ait lieu harmonieusement le passage du culte de l’enfance au culte de jeunesse, puis au culte?
a) Par une action auprès des parents, action d’information et d’évangélisation.
b) Par un accueil particulièrement attentif et chaleureux lorsque l’enfant doit s’intégrer à un nouveau groupe.
c) Par une intégration dans la vie de paroisse. Il nous faut éviter le danger de faire un culte de l’enfance tellement « autre » que les participants soient paniqués et se sentent étrangers au culte de jeunesse. Il est donc bon d’avoir des cultes en commun, sans fossé de générations.
(voir à ce propos la partie Culte pour tous du site).
C’est le peuple entier qui est appelé à confesser son Dieu: « Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l’étranger qui sera dans tes portes, afin qu’ils entendent, et afin qu’ils apprennent à craindre l’Eternel, votre Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi » (Deutéronome 31.12).
Nous avons pu constater la nécessité, au début de l’année, d’un culte d’installation pour moniteurs au cours duquel ils sont publiquement associés au ministère de l’Eglise. L » ‘agape » qui suit permet aux familles de faire connaissance avec le nouveau moniteur des enfants. De même un culte de clôture permet à toute l’Eglise locale de se réjouir pour le travail accompli pendant l’année (exposition des plus beaux cahiers d’enfants et des travaux manuels, chorales,
Choeurs parlés, etc.).
Certaines paroisses ou communautés ont un culte des trois âges. On commence tous ensemble par un moment d’adoration et de chants, puis l’assemblée se sépare par tranches d’âge, les adultes restant avec le pasteur. C’est une excellente formule puisque les familles se retrouvent à la sortie. Cela exige un dédoublement des moniteurs pour leur permettre d’assister régulièrement au culte proprement dit.
d) Par une célébration des fêtes chrétiennes. Trop souvent le culte de l’enfance suit le rythme de la vie scolaire au lieu de suivre le rythme de la vie ecclésiastique. Pour la majorité des enfants: congé scolaire = pas de culte de l’enfance! C’est les priver d’une occasion unique de croître en sagesse et en grâce. « C’est un des moyens pédagogiques dont l’amour maternel de l’Eglise se sert pour fortifier ses enfants dans la foi. Un enfant affectueux ne cesse pas d’aimer sa mère et cependant il éprouve le besoin de lui témoigner, à son anniversaire, d’une manière particulière, son amour et sa reconnaissance. La sagesse de sa mère fait qu’elle ne se dérobe pas à ces manifestations extraordinaires, car elle sait que l’amour de l’enfant en sera fortifié. Ainsi le chrétien éprouve instinctivement le besoin de célébrer l’amour de Dieu aux jours d’anniversaires qui lui rappellent comment cet amour s’est manifesté au monde. »
Alors, que faisons-nous dans notre culte de l’enfance le jour de l’Ascension et de Pentecôte? Faisons-nous de ces enfants des « chrétiens à deux roues » (Noël et Pâques)?
La liaison avec la paroisse est aussi du ressort direct des moniteurs qui devraient:
- participer à un des groupes de l’Eglise locale, et donner régulièrement des nouvelles du culte de l’enfance.
- Déléguer un des leurs à la Commission de Jeunesse de l’Eglise
4. Avec l’extérieur
Nombreux sont les parents qui démissionnent face à leurs devoirs religieux; d’autres, bien disposés au départ, ne persévèrent pas, peut-être découragés par leur incompétence. Ces familles demandent de l’Eglise locale un mouvement vers l’extérieur, une action de pointe pour les toucher et les aider. Comment?
- En faisant des visites systématiquement (ou action porte à porte).
- En mettant sur pied un culte de la semaine qui permet aux familles absentes pendant les week-ends d’envoyer leurs enfants le mercredi.
- En organisant une semaine biblique pour que des maisonnées entières reprennent le chemin de l’Eglise (Actes 10.2; Il.13 -14; 16.15; 16.30-34; 18.8; 1 Corinthiens 1.16)
- En proposant une retraite de parents sur place.
- En créant un prêt de cassettes (et de lecteurs de cassettes si besoin) pour les malades et les personnes âgées qui ne peuvent plus venir vers nous et pour tous les isolés de la paroisse.
- En inaugurant, pendant les vacances d’été, des matinées bibliques. Dans nos grandes villes industrielles d’Europe, l’été n’est pas synonyme de plage et de bain pour tous les enfants. Dans la chaleur, par dizaines, ils jouent et s’ennuient sur des trottoirs. N’est-ce pas l’occasion pour l’Eglise locale d’organiser, pendant 2 à 3 semaines, chaque matin, un Club biblique, avec jeux, chants, enseignement, travaux manuels, etc. ? (Voir la partie Clubs de rue du site)
- En invitant tout le quartier (ou le village) à une fête annuelle des enfants.
4. L’ECOLE DU DIMANCHE ET L’EGLISE
PLACE DE L’ECOLE DU DIMANCHE DANS L’EGLISE LOCALE
* C’est un service auprès des enfants Les enfants dans l’Assemblée doivent être pris sérieusement en considération (voir l’enseigne- ment de l’Ancien Testament et de Jésus). Ils doivent donc y bénéficier de l’Evangile et d’un enseignement adapté afin de participer aussi à la grâce de Dieu. * Une aide pour les parents La Parole de Dieu nous montre que c’est d’abord la responsabilité des parents que d’éduquer, enseigner, instruire les enfants, mais l’Ecole du Dimanche leur apporte une aide précieuse bien que limitée (dans une semaine, l’Ecole du Dimanche ne dure que de 1 à 2 heures, le reste du temps se partage entre la famille et l’école). Ils ne doivent pas se décharger sur l’Ecole du Dimanche. Les parents peuvent participer aux progrès spirituels de leurs enfants en s’intéressant à ce qui se fait à l’Ecole du Dimanche: connaître le programme du trimestre, demander régulièrement à l’enfant ce qu’il a fait, regarder son cahier ou son feuillet, vérifier que le travail est fait sérieusement, le verset appris, prier avec lui pour sa classe, son moniteur. Si c’est utile, les parents pourront faire connaître tel ou tel problème au moniteur responsable, ce qui permettra de mieux comprendre l’attitude de l’enfant et de l’aider. * C’est un service (de) et dans l’Eglise, et non une mini Eglise. Les enfants font partie de l’Eglise d’aujourd’hui parce qu’ils reçoivent la Parole de Dieu qui produit la foi dans leur coeur. Ils peuvent se convertir et marcher avec le Seigneur et le servir. Ils transformeront aussi l’Eglise de demain, car en grandissant ils seront plus mûrs pour assumer des tâches et oeuvrer efficacement à l’édification de l’Eglise. Il est bon que les enfants suivent régulièrement l’Ecole du Dimanche et puissent aussi assister aux réunions de l’Assemblée avec leurs parents (prière, évangélisation, réunions missionnaires) afin qu’ils ne soient pas coupés de l’Eglise et que dans leur pensée l’Eglise ne devienne synonyme d’Ecole du Dimanche (moniteurs, camarades). L’enfant qui vient aux réunions de l’assemblée fait connaissance avec les personnes âgées, les adultes, le pasteur, les jeunes. Il y a des échanges, des gentillesses. Très tôt, cet enfant bénéficie de ce contact et des liens affectifs vont se tisser. Sur le plan spirituel, il bénéficie des grâces que le Seigneur accorde à son peuple rassemblé. Le Saint-Esprit peut toucher son coeur. Il entend des louanges, les prières, les dons spirituels, les témoignages, l’Evangile. Il peut participer dans le chant ou autre. Certains enfants ont pris une décision importante dans une réunion de l’Eglise. C’est SON assemblée: une famille affective et spirituelle dans laquelle il va grandir. Très tôt, il aura la notion pratique de ce qu’est l’Eglise. Extrait de « Instruire l’enfant : UN BON INVESTISSEMENT ! » (éd. Viens et vois)
« Utilisation de l'ordinateur pour créer du matériel pour les classes bibliques pour enfantsLa vie de Paul (5) »
Tags : école du dimanche, origine, organisation, fonctionnement
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